Gaston Toutain, mon grand-père, qui fut entraîneur au HAC

(Cet article est évolutif - C'est-à-dire que je le ferai évoluer au fil de mes recherches et de mes découvertes)
Gaston Toutain


Raconter son grand-père c'est forcément émouvant pour un petit-fils. Mon grand-père s'appelait Gaston. Il était entraîneur au Havre Athletic Club, le club doyen du football français des années 1960 à 1980.

Gaston est celui dont tout le monde m'a parlé mais que je n'ai jamais connu. Papiers, magazines, photos, ... Je me suis plongé dans l'histoire de Gaston à la recherche de bouts de son histoire. Je partage dans cet article mes premières découvertes.

De mon grand-père Gaston - le père de mon père - je sais au début de cette enquête tout ce que l'état civil sait m'en dire. 

Il est né le 2 novembre 1922 au Havre. Il s'est marié le 5 avril 1946 à Rose Binay. Rose et Gaston auront sept enfants : Serge, Alain, Joël, Dominique, Thierry, Christine et Bruno. Gaston décède le 25 juin 1986 à l'âge de 63 ans. 

Des récits familiaux, je sais que la passion de Gaston c'est le football. Et surtout un club : le Havre Athlétic Club (HAC), le club de football du Havre.

"Il y était toutes les fins de semaines"

Quel était son rôle au HAC ?

"Il était dirigeant" "bénévole", "entraîneur", ...

Au fil des discussions que j'initie avec ma famille sur mon grand-père, je m'aperçois que le temps a fait son oeuvre et que les souvenirs et les dates ont perdu un peu de leur précision.

Au-delà du temps, je comprends autre chose, c'est que l'investissement de Gaston au HAC était son domaine réservé, un domaine protégé la fin de semaine à l'écart de la famille où il entraînait des dizaines de jeunes au football et leur transmettait sa passion du ballon rond.

C'est à partir de là que débute réellement mon enquête...

Une enquête faite de papiers, de photos, de magazines et des témoins de l'époque pour en savoir plus sur les années football de mon grand-père.

Marie-Louise Charlotte Rabec, la sœur de mon arrière grand-père

Melancholia, vers 1627 - 1628 (Hendrick Ter Brugghen)

Le dernier jour de Marie-Louise


Je ne connaissais pas Marie-Louise - la sœur de mon arrière grand-père Pierre - avant d'entreprendre des recherches sur sa vie. Personne dans la famille n'en a entendu parler. J'ai donc tristement fait sa connaissance par l'entremise d'un article de presse qui annonçait son décès.

Car le fait le plus extraordinaire de la vie de Marie-Louise Charlotte Rabec fut étrangement sa mort. Le matin du 2 février 1924, à l'âge de 44 ans, Marie Louise Rabec met fin à ses jours en se pendant dans le couloir de son appartement à Cabourg.


L'Ouest-Éclair - 9 février 1924

C'est ainsi que débutèrent mes recherches sur Marie-Louise.

J'ai retrouvé (et visité) la maison où est né mon arrière-grand-père Pierre Rabec

Cet été, j'ai profité de mes vacances en Normandie pour retrouver et visiter la maison où est né mon arrière-grand-père, Pierre Rabec (1876-1941).

Visiter la maison de son ancêtre a quelque chose de magique. Laissez-moi vous raconter comment par une belle journée d'été, sous un ciel bleu, dans la campagne normande, mes parents et moi avons remonté le temps et rendu visite à Pierre.

Première étape : retrouver le village de la Houcharderie


Acte de naissance de Pierre Aimé Rabec (Extrait) - 1876

Mes recherches débutent avec l'acte de naissance de Pierre - disponible sur le site Internet des Archives Départementales de la Manche. Il y est indiqué qu'il est né au domicile de ses parents au village de la Houcharderie commune de Pont-Hébert.

Une recherche sur Google Map ne me permet malheureusement pas de retrouver ce village. En revanche, en scrutant avec attention les villages avoisinant, j'ai repéré un village au nom approchant : la Houchardière et j'ai l'intuition qu'il s'agit du même village.

Pour m'en assurer, je me rends sur le site Internet Géoportail de l'IGN qui va me permettre de comparer une carte des environs datant de 1950 avec une carte d'aujourd'hui  :

Comparaison carte IGN  de nos jours (à gauche) et Carte IGN 1950 (à droite)

Mon intuition est donc la bonne : la Houchardière s'apellait auparavant le Houcharderie. C'est dans ce village qu'est né mon arrière-grand-père en 1876.

Clémence Marie RABEC, la sœur de mon arrière-grand-père

Ils s’appelaient Pierre, Clémence, Marie-Louise, Léa, Juliette, Emile et Tranquille. Une famille de 7 enfants. Trois garçons et quatre filles nés dans le dernier quart du XIXème siècle en Normandie. 

Pierre est mon arrière-grand-père. Je ne sais pas grand chose de lui. Et encore moins de sa fratrie. La famille n'a aucune mémoire d'eux.

J'ai voulu ces derniers mois retrouver leurs traces pour mieux comprendre l'histoire de mon aïeul et de la vie de famille qui fut la sienne. Et je commence aujourd'hui par l'une de ses sœurs : Clémence Marie Rabec.

La vie de Clémence Rabec n'a rien d'exceptionnelle en apparence. Clémence fut une femme ordinaire et invisible comme tant d'autres de son époque dont la vie sombra dans un oubli total. Et pourtant raconter la vie de Clémence, c'est raconter l'extraordinaire d'une vie de 81 ans qui survécut à deux conflits mondiaux et fut le témoin d'une société aujourd'hui disparue.

Voici son histoire.

Eglise Saint-Pierre
Pont-Hébert

Clémence Marie Rabec naît le 8 février 1877 à trois heures du matin au village de la Houcharderie à Pont-Hébert au domicile de ses parents - Pierre Désiré Rabec et Aimée Louise Lebasnier

On confie - comme il est d'usage en pays de Caux - l'organisation de son baptême à ses parrain et marraine : Théophile Le Basnier (le père de sa mère) et Félicité Basnier (la sœur de sa mère). La cérémonie a lieu le jour suivant sa naissance dans l'église Saint-Pierre de Pont-Hébert. Le jour du baptême, son père est marqué absent.

Comment j'ai retrouvé la trace de l'immeuble de mes arrière-grands-parents détruit pendant la guerre au Havre ?

Mes arrière grand-parents , Pierre Aimé Rabec (1876-1941) et Augustine Léonne Léonie Aubin (1886-1975), sont arrivés au Havre au sortir de la guerre vers 1918 et ont emménagé au 180 rue Victor Hugo. Ils ont ensuite déménagé vers 1925 rue Emile Zola jusqu'à environ 1939.

Cette dernière adresse est importante dans leur histoire car c'est là que mon aïeul a établi son premier commerce : la cidrerie du Pèr'Rabec. 

J'aurai l'occasion de raconter la vie de Pierre Rabec dans un autre article. Ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est d'arriver surtout à visualiser la rue dans laquelle le couple s'est installé. 

Je sais de différentes sources que le commerce était établi aux numéros 28-30 et qu'ils ont habité sur le trottoir d'en face aux numéro 31 et 35.

La difficulté au Havre pour celui qui souhaite remonter dans le temps est que le centre ville fut détruit en septembre 1944 à 82%.

On a du mal à s'imaginer ce que cela signifie concrètement alors j'aimerais montrer au lecteur deux vues aériennes du Havre pour l'illustrer (en jaune la cidrerie de mes aïeux rue Emile Zola).



Vue juxtaposée du Havre (21/04/1939 - 1944) - Source : IGN

La rue qui m'intéresse fait donc partie du centre-ville détruit pendant la guerre et n'existe plus aujourd'hui. Lors de la reconstruction du Havre son tracé a été repris pour donner lieu à une nouvelle rue, la rue Richelieu qui tire son nom de l'ancienne place Richelieu (non reprise lors de la reconstruction) qu'elle traverse.

Comment reconstituer le passé d'une rue qui n'existe plus ?

Julie Clémence Binay - Mon aïeule condamnée à l'exil perpétuel en Guyane (I)

Capture du documentaire Femme au Bagne
Capture d'écran du documentaire "Femmes au bagne"

Julie Clémence Binay est la tante de ma grand-mère. En 1896, elle est condamnée au bagne et à l'exil perpétuel en Guyane. Voici son histoire.


Je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai commencé mes recherches généalogiques il y a quelques mois. Mais sans doute pas à être aussi ému et bouleversé que par l'histoire de mon aïeule Julie Binay.

Sa vie tient presque du roman et c'est peut-être l'une des rares de ma famille que j'arriverai à raconter avec autant de précision. La justice adore documenter les tourments qu'elle inflige. Et c'est paradoxalement grâce à cela que je peux aujourd'hui évoquer la mémoire de Julie Binay.

Mais commençons par le commencement. Qui est Julie Binay pour moi ?

Atomic Habits, de James Clear (Résumé du livre)

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Titre original : Atomic Habits: An Easy & Proven Way to Build Good Habits & Break Bad Ones

Version papier : 320 pages

Temps de lecture estimé : 8 heures environ

Achat du livre : cliquer ici

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Extraits

“Every action you take is a vote for the type of person you wish to become. No single instance will transform your beliefs, but as the votes build up, so does the evidence of your new identity.”
― James Clear, Atomic Habits: An Easy & Proven Way to Build Good Habits & Break Bad Ones

“You should be far more concerned with your current trajectory than with your current results.”
― James Clear, Atomic Habits: An Easy & Proven Way to Build Good Habits & Break Bad Ones



Comment de petits changements chaque jour peuvent produire de grands changements à long terme ?


Intuitivement, nous pourrions penser qu'un grand succès résulte d'un grand changement. Perdre du poids, devenir riche, construire une entreprise, ... Comment imaginer qu'il puisse en être autrement?

Ce que la théorie des 1% nous apprend c'est que de petits changements patiemment réalisés chaque jour peuvent par le jeu des intérêts composés générer de gros changements. Si vous pouvez faire chaque jour 1% mieux que la veille, vous aurez multiplié par 37 votre situation de départ à la fin de l'année. A l'inverse, si vous faites pire 1% chaque jour que la veille, votre approcherez de zéro à la fin de l'année.


Habits are the compound interests of self-improvment