On Writing well, de William Zinsser (Résumé du Livre)

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Titre original : On Writing Well - The Classic Guide in Writing Nonfiction

Version papier : 256 pages

Temps de lecture estimé : 8 heures environ

Achat du livre : cliquer ici

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Extraits

“Writing is an act of ego, and you might as well admit it.”
― William Zinsser, On Writing Well: The Classic Guide To Writing Nonfiction

“Don’t try to visualize the great mass audience. There is no such audience—every reader is a different person.”
― William Zinsser, On Writing Well: The Classic Guide To Writing Nonfiction




"On Writing Well" de William Zinsser est un ouvrage culte dans les universités et écoles de journalisme américaines. Publié en 1976, le best seller s'est vendu à + d'1Million d'exemplaires, et est republié pour la 7ème fois en 2006, dans sa version réactualisée.

Petite précision pour commencer ce billet  :  même si bien entendu le livre s'adresse en premier lieu à des personnes qui souhaitent perfectionner leur écriture en anglais, ne renoncez pas à le lire, car presque tous ses conseils sont curieusement transposables à la langue française.

"On Writing Well" se décompose en quatre grandes parties.

#1 Les principes. William Zinsser en compte sept : la transaction, la simplicité, le désencombrement, le style, l'audience, les mots et l'usage. Ils sont présentés plus bas dans ce billet.

#2 Les méthodes. Dans ce chapitre vous apprendrez à rédiger une introduction, une conclusion, à conserver l'unité de votre texte, et tout un tas de conseils rassemblés sous le titre chapeau du chapitre "Bit & pieces"

#3 Les formes. Elles décrivent les spécificités des textes selon leur typologie : littérature, entretien, article de voyage, mémoires, articles de science et de technologie, écriture dans un contexte professionnel, Sport, critique d'art et de spectacles, humour.

#4 Les attitudes. Cette partie qui clôt l'ouvrage est dédié à l'état d'esprit qui vous anime, tout ce qui est insaisissable et qui forme le talent d'un auteur : laisser son empreinte dans un texte, la joie, la peur, la confiance, la tyrannie du produit à livrer, les décisions, ...

Et voici maintenant résumés les 7 principes de l'écriture tels que les envisage William Zinsser :
  • La transaction
Un bon auteur met de lui-même dans le texte qu'il rédige : quand il écrit , il nous donne à sentir toute la tension qui l'habite, sa chaleur, son humanité.
"They [The authors]are driven by a compulsion to put some part of themselves on paper (...) They sit down to commit an act of literature, and the self who emerges on paper is far stiffer that the person who sat down to write".
  • La simplicité 
Supprimez l'utilisation du passif qui empêche de savoir qui fait quoi, remplacez deux mots par un seul dès que c'est possible , découpez les phrases trop compliquées, levez tous les obstacles pour ne pas effrayer ou agacer votre lecteur : restez simple.
"The airline pilot who announces that he is presently anticipating experienceing considerable precipitation wouldn't think of saying that it may rain. The sentence is too simple - there must be something wrong with it."
  • Le désencombrement
Les encombrants jonchent nos textes comme y pousserait de la mauvaise herbe. Un encombrant est un mot que l'on rajoute pour donner du volume à une phrase mais qui cependant n'y apporte pas de sens. C'est un mot en plus qui perd notre lecteur et l'amène à s'interroger, ai-je bien compris ce qu'on veut me dire ?
""Experiencing" is one of the worst clutterers. Even your dentist will ask you if you are experiencing any pain. If he had his own kid in the chair he would say, "Does it hurt ?" He would, in short, be himself. By using a more pompous phrase in his professional role he not only sounds more important ; he blunts the painful edge of truth."
  • Le style
Faites un texte qui vous ressemble : unique, personnel, spécifique. Le style c'est ce qui distingue un texte que n'importe qui aurait pu écrire, d'un texte que seul VOUS avez écrit.
"Believe in your own identity and your opinions. Writing is an act of ego, and you might as well admit it. Use its energy to keep yoursel going."
  • L'audience 
Pour qui écrivez-vous ? Pour vous. N'écrivez pour personne d'autre. Abandonnez-vous à l'écriture avec pour seule prétention de vous livrer, et le lecteur suivra.
"Don't try to vizualize the great mass audience. There is no such audience - every reader is a different person. Don't try to guess what sort of thing editors want to publish or what you think the country is in a mood to read. Editors and readers don't know what they want to read until theyread it".
  • Les mots
Développez un respect des mots et une curiosité pour leur forme, leur sonorité, leur rythme. Abandonnez les clichés. Ouvrez un dictionnaire.
"Remember that words are the only tools you've got. Learn to use them with originality and care. And also remember : someodsy out there is listening."
  • L'usage
Qu'est-ce que le bon usage ?
"Good usage, to me, consists of using good words if they already exist - as they almost do - to express myself clearly and simply to someone else".


Achetez ‘On Writing Well'  de Willial Zinsser :

Rework, de Jason Fried & David Heinemeier Hansson

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Titre original : Alive at Work: The Neuroscience of Helping Your People Love What They Do

Version papier : 288 pages

Temps de lecture estimé : 6 heures environ

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Extraits

“What you do is what matters, not what you think or say or plan.”
― Jason Fried, Rework

“Workaholics aren't heroes. They don't save the day, they just use it up. The real hero is home because she figured out a faster way”
― Jason Fried, Rework

“Find a judo solution, one that delivers maximum efficiency with minimum effort. When good enough gets the job done, go for it.”
― Jason Fried, Rework




Rework a été écrit par Jason Fried et David Heinemeier Hansson. Jason Fried est l'un des trois cofondateurs de la start-up 37Signals - et accessoirement le seul  des trois qui soit encore dans l'entreprise onze années après sa création en 1999. David Heinemeier Hansson est Danois, et il rejoint l'aventure 37Signals en 2003. Il en est aujourd'hui l'un des associés.

Rework n'est pas le premier livre de 37 Signals, qui a déjà publié Getting Real, the Smarter, Faster,Easier Way to Build a successful Web Aplication en 2006 que vous pouvez lire gratuitement - et légalement - sur leur site web. Disons que ça vous donne un aperçu de leur état d'esprit, de savoir qu'ils vendent un livre que vous pouvez consulter gratuitement sur leur site ;-) .

37Signals enfin est une start-up qui développe des solutions informatiques pour permettre  à des entreprises de faire mieux travailler ensemble leurs équipes, mieux partager l'information, et prendre de meilleures décisions

Alors qu'est-ce que j'ai pensé de ce livre ?

Je l'ai trouvé fantastique.

Ce qui rend fantastique ce bouquin, ce sont bien sur les coulisses du livre, et l'aventure 37Signals en elle-même : la start up a des millions de clients dans le monde entier, ... et que dix employés pour faire tourner la boutique. Comment font-ils ? Ils partagent une même conviction : l'ère du toujours 'plus' est derrière nous, aujourd'hui il faut faire 'moins', moins couteux (moins de dépenses, moins de recrutement) , moins complexe (moins de fonctionnalités) , moins d'abstractions (moins de papier, moins de réunions qui n'en finissent plus), moins de temps (moins d'heures travaillées). Et c'est cet enseignement qu'ils distillent au fil des pages de leur ouvrage.

Cela pourrait faire sourire, passer pour quelque chose d'idéaliste, si l'ensemble n'était pas juste très convaincant, et porté à travers la presse et Internet par une liste hallucinante d'institutions et de personnes qui se retrouvent dans ce livre avec parmi eux, pour ne citer qu'eux, le MIT, le Washington Post, Newsweek, CNBC, Seth Godin, Penelope Trunk, ...

Mais de quoi parle ce livre au juste ?

En fait les deux auteurs partent de l'expérience 37Signals et la déclinent en conseils, recommandations, et vous challengent sur vos à priori. Le livre contient plus d'une centaine de conseils, et est agréablement illustré. Les idées sont aussi simples que percutantes, le langage est clair et les onze années d'expérience de 37Signals transpirent à chaque page.

J'ai choisi pour vous donner un aperçu de ce livre de retenir sept conseils qui m'ont marqués.
  • Ignore the real world
"Ça ne marchera jamais", est une réponse fréquente aux idées neuves. Les idées neuves changent le statut quo, pas besoin qu'elles marchent dans le monde réel. Le monde réel n'existera plus quand vos idées neuves y seront mises en œuvre.
The real world isn't a place, it's an excuse. It's a justification for not trying.It has nothing to do with you.
  • No Time is no excuse
Vous avez du temps, autant que n'importe qui d'autre autour de vous : 24 heures chaque journée, 7 jours chaque semaine et 365 jours par an. Ce n'est pas que vous n'avez pas de temps, c'est que vous n'avez sans doute pas de priorités.
When you want something bad enough, you make the time - regardless of your other obligations. The truth is moste people don't want it bad enough. They just protect their ego with the excuse of time.
  • Draw a line in the Sand 
Il faut avoir des opinions fortes. Tracez une ligne dans le sable entre vous (votre communauté, vos fans, vos croyances) et le reste du monde. Des gens vous rejoindront parce qu'ils ont la même vision du monde. Et d'autres non, mais c'est la vie.
When you don't know what you believe, everything becomes an argument. Everything is debatable. But when you stand for something, decisions are obvious.
  • Embrace constrainsts.
Arrêtez de vous plaindre : pas assez de temps, d'argent, d'équipe, de ressources : il y aura toujours une raison de se plaindre. Or, les contraintes sont la condition à la créativité, des avantages déguisés.
Writers use constrainsts to force creativity all the time.
  • Throw less at the problem.
Quand quelque chose ne marche pas, la première réaction consiste souvent à y mettre plus de ressources : plus de temps, plus d'attention, plus d'argent.
When things aren't working, the natural inclination is to throw more at the problem. More people, time, and money. All that ends up doing is making the problem bigger. The right way to go is the opposite direction : cut back.
  • Illusions of agreement
Beaucoup trop de documents sont produits qui n'atteignent jamais leur cible : les codes de conduite que personne ne lit dans l'entreprise, les rapports financiers qui s'empilent sur les étagères, ... La raison c'est qu'ils sont des abstractions, et qu'on ne se passionne pas pour une abstraction.
The problem with abstractions (like reports and documents) is that they create illusions of agreement. A hundred people can read the same words, but in their heads, they're imagining a hundred different things.
  •  Decommoditize your product.
C'est quelque chose qu'une grande entreprise ne peut pas faire, précisément parce qu'une grande entreprise demande à ses employés de disparaître derrière la marque : ne vendez pas une marque, vendez-vous vous-même dans ce produit et donnez au produit une âme : votre façon unique de voir la vie.
Pour yourself into your product and everything around your product too : how you sell it, how you support it, how you explain it, and how you deliver it. Competitors can never copy the you in your product.

Achetez ‘Rework’ de Jason Fried & David Heinemeier Hansson :


Les 22 Lois du Marketing, d'Al Ries & Jack Trout (Résumé du Livre)

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Titre original : The 22 Immutable Laws of Marketing: Violate Them at Your Own Risk!

Version papier : 176 pages

Temps de lecture estimé : 5 heures environ

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Extraits

“Marketing is a battle of perceptions, not products.”
― Al Ries, The 22 Immutable Laws of Marketing


“The single most wasteful thing you can do in marketing is try to change a mind.”
― Al Ries, The 22 Immutable Laws of Marketing




Existe-t-il des lois du Marketing comme il existe des lois de la physique desquelles on ne peut se soustraire ? C'est la question que posent Al Ries et Jack Trout, professionnels du marketing, et auteurs des 22 lois du Marketing.

La grande leçon des 22 lois du Marketing c'est que l'on n'achète jamais JUSTE un produit, on achète aussi l'idée que l'on s'en fait : si vous achetez une machine à café Nespresso, il y a de forte chance que ce ne soit pas uniquement pour vous faire du bon café. Mais aussi parce que cela raconte une histoire sur vos valeurs, qui vous êtes et la tribu à laquelle vous appartenez. En partant de ce principe fort, Al Ries et Jack Trout proposent 22 lois du marketing, qui sont des lois inviolables, sauf à courir à sa propre perte.

Montez un projet - associatif, culturel, sportif, d'entreprise- en les ignorant, et vous pouvez être assuré que le projet échouera. 

Pour bien comprendre chacune de ces lois, j'ai essayé de voir comment les 22 lois du marketing pouvaient s'appliquer à un cas d'école : le cas de Google. 

Google a réussi, est-ce à la force de ces 22 lois ?

1. The Law of Leadership. It's better to be first than it is to be better.

Lorsqu'on lance un produit, il vaut mieux être le premier que le meilleur, c'est ce que dit la loi N°1. A sa naissance en 1998, Google a deux concurrents :  Yahoo et Alta Vista, et n'est clairement pas la  première entreprise de sa catégorie, celle du 'Moteur de recherche'. Que fait-on dans ces circonstances ? 

2. The Law of the Category. If you can't be first in a category, set up a new category you can be first in.

On suit la loi N°2 et on crée sa propre catégorie . Yahoo et Alta Vista étaient des portails Internet, c'est à dire qu'ils ouvraient sur un bouquet de services, dont un moteur de recherche. Leur erreur a clairement été de ne pas écouter leurs visiteurs, qui venaient chercher un moteur de recherche et rien d 'autre. Ce qu'a fait Google c'est de créer une catégorie bien à lui - 'le moteur de recherche performant' - et de ne faire que çà - Google a créé la page la plus simple au monde pour un moteur de recherches , fantastiquement épurée, présentant un unique service : le moteur de recherche.


3. The Law of the Mind. It's better to be first in the mind than to be first in the marketplace. 
4. The Law of Perception. Marketing is not a battle of products, it's a battle of perceptions. 

Ce que nous apprend la loi N°3, c'est que si vos clients pensent que vous êtes le premier, vous serez le premier dans la réalité, et pas l'inverse. Des études montrent que Google et Yahoo sont aussi efficaces l'un que l'autre lorsqu'on lance une recherche. Si Google est le premier dans l'esprit des internautes, ce n'est pas forcément parce qu'il est le plus performant, mais parce que les utilisateurs le croient plus performant - Loi N°4.

5. The Law of Focus. The most powerful concept in marketing is owning a word in the prospect's mind. 
6. The Law of Exclusivity. Two companies cannot own the same word in the prospect's mind. 
7. The Law of the Ladder. The strategy to use depends on which rung you occupy on the ladder.   

Google possède dans l'esprit des internaute des mots clés  (Loi N°5). Le mot que possède Google c'est me semble-t-il celui de sa catégorie : 'moteur de recherche'. Quand on pense Google, on pense à "moteur de recherche" et inversement. Selon la loi N°6, une fois qu'une entreprise possède un mot dans l'esprit des gens, il est ardu de chercher à son tour à le posséder et la loi N°7 prévient que si l'on se trouve dans une catégorie, il faut savoir y tenir son rang :  dans l'esprit du public, il ne peut y avoir en effet deux entreprises qui occupent la place du Numéro 1. Il y a forcément un N°1, un N°2, .... Et  on ne peut pas usurper une place de N°1 dans l'esprit des gens contre leur gré, s'ils vous perçoivent comme le N°2.Yahoo, principal concurrent de Google, courrait à sa perte en annonçant 'Je suis le premier sur les moteurs de recherche', car dans l'esprit des internautes, ce n'est pas le cas.

8. The Law of Duality. In the long run, every market becomes a two-horse race.

La loi N°8 prévoit qu'à long terme, il reste toujours deux concurrents en lice : le leader et l'outsider.Cela se vérifie bien dans le cas de Google leader avec 60% des requêtes sur le web , tandis que l'outsider Yahoo est à 14%. Le N°3 (Baidu) est à environ 5%. 

9. The Law of the Opposite. If you're shooting for second place, your strategy is determined by the leader.

La loi N°9 nous dit que chaque leader a ses points faibles. Et qu'il vaut mieux mettre en avant sa capacité à savoir faire ce que le leader ne maîtrise pas, plutôt que d'avancer que l'on peut mieux faire ce que le leader sait déjà très bien faire. 

Google a son côté sombre et ses détracteurs : l'entreprise véhicule l'image d'une worldwide company américaine impérialiste et sans limite qui veut mettre en place un nouvel ordre, un nouveau monde, maîtriser l'information mondiale au mépris parfois des droits d'auteurs et de la vie privée de ses utilisateurs. Un moteur de recherche qui prendrait le contre-pied de Google sur les critères  inverses - respect de la vie privée, anonymat garanti, prise en compte des particularités de chaque pays - réussirait-il forcément ? Je ne sais pas, mais il me semble qu'il y arriverait mieux que Yahoo et Bing qui s'efforcent en vain à nous faire croire qu'ils peuvent être des moteurs de recherche plus efficaces que Google. 

10. The Law of Division. Over time, a category will divide and become two or more categories. 

Selon la loi N°10, avec le temps, une catégorie se divise et devient plusieurs sous-catégories.  Par exemple dans l'industrie de l'eau - produit simple par nature - on a vu apparaître d'un côté les eaux plates et  de l'autre les eaux pétillantes. Puis ensuite sont apparues les eaux aromatisées et les eaux non-aromatisées. Et ainsi de suite ... Eaux pour les sportifs, pour les bébés, pour les femmes, pour les séniors, ...L'industrie de Google est sans doute trop récente car je ne retrouve pas cette loi aujourd'hui.

11. The Law of Perspective. Marketing effects take place over an extended period of time.

La loi N°11 préconise en résumé de ne pas vendre son âme au diable : ne pas chercher à faire de petits profits immédiats, car ils mènent sur le long terme à la banqueroute. Sans doute pour çà que la devise de Google est "Dont be evil " ;) 

Mais la façon dont il me semble que Google respecte cette loi, c'est surtout dans son management d'équipes novateur, où l'entreprise donne à ses employés du temps qu'ils peuvent utiliser librement - 20% de leur temps de travail - pour monter des projets qui leur plaisent, sans contraintes de leur patron. Autrement dit du temps rendu improductif à court terme pour Google, mais qui peut devenir très rentable sur le long terme, si les projets se révèlent prometteurs.

12. The Law of Line Extension. There's an irresistible pressure to extend the equity of the brand. 
13. The Law of Sacrifice. You have to give up something in order to get something. 

A première vue Google viole la loi N°12 qui dit qu'il vaut mieux être fort dans quelques domaines que chercher à le devenir dans tous car à tout faire on ne fait rien  : actualités, livres, téléphone, agenda, calendrier, photos, vidéos, ..., Google semble être partout. Mais à bien y regarder Google ne sort jamais du périmètre de SA catégorie : celle de l'information, et reste donc cohérent avec sa mission : "organiser l'information à l'échelle mondiale et (...) la rendre universellement accessible et utile". Dans l'esprit des clients Google, je pense que la stratégie qui consiste à être premier sur tout ce qui touche à l'information est cohérent avec la perception que l'on se fait de Google : un géant de l'information. La loi N°13 est le pendant de la loi N°12 : ce n'est pas parce que l'on touche à tout que l'on grandit et il faut parfois savoir sacrifier pour s'épanouir. Disons que le temps que Google ne construit pas d'autoroutes,  ni ne vend d'hamburgers, l'entreprise respecte la loi N°13. 

14. The Law of Attributes. For every attribute, there is an opposite, effective attribute. 

La loi N°14 nous apprend qu'il existe toujours un contre-pied à prendre pour réussir à dominer la concurrence. Si la concurrence mise sur 'vite', allez 'lentement'. Si elle mise sur 'grand', soyez 'petit'. Rien ne sert de suivre le leader sur son terrain comme le dit la loi N°6. Ainsi, Google est connu pour être le moteur de recherche qui brasse large. En prendre le contre-pied, ce serait cibler des recherches très pointues : un moteur de recherche sur le médical, un moteur de recherche sur la botanique, ... 

15. The Law of Candor. When you admit a negative, the prospect will give you a positive. 

La loi N°15 avance qu'admettre un défaut donne contre toute attente du crédit à votre entreprise. Si votre seul message est 'Je suis le meilleur', on ne vous croira pas. Si vous dites que vous n'êtes pas bon quelque part, votre client vous croira plus volontiers. Mince, s'il le dit ça ne peut être que vrai. Et hop, vous gagnez en crédibilité. A ses débuts Google aurait pu dire "Nous sommes le dernier venu, raison de plus pour que nous mettions les bouchées doubles". 

16. The Law of Singularity. In each situation, only one move will produce substantial results. 

Selon la loi N°16, il y a souvent une unique stratégie qui mène au succès, un seul chemin. Autrement dit il faut frapper fort à un endroit précis. Découvrir l'endroit précis est l'affaire des gens du marketing à condition qu'ils soient pleinement sur le terrain et aux commandes. Google a toujours su flairer le coup d'avance, le widget, l'innovation qui allait conforter sa marque et ses parts de marchés. Précisément parce que ses innovations venaient de ses équipes, autrement dit du terrain, et non pas d'en haut, de son management.

Les lois N°17, N°18 et N°19 peuvent se lire les unes à la suite des autres : le futur est imprévisible (loi N°17), et peut mener au succès qui mène à l'arrogance donc à l'échec (loi N°18) ou mener à l'insuccès dont on doit savoir tirer les leçons (loi N°19).

17. The Law of Unpredictability. Unless you write your competitors' plans you can't predict the future. 

      Vous ne pouvez pas prédire le futur car vous ne pouvez pas deviner ce que va faire la concurrence (loi N°17) : vous devez donc disposer d'une organisation flexible, ne pas être asservi au bilan financier du trimestre ou du semestre, autrement dit savoir perdre de l'argent si c'est pour en gagner plus tard, et flairer les tendances à venir. Autant de qualités qui me semblent être celles de Google.

      18. The Law of Success. Success often leads to arrogance, and arrogance to failure.

      Le succès est mauvais conseiller car il laisse à penser que l'on vous aime pour ce que vous êtes alors que ce qu'on aime c'est le produit que vous vendez (loi N°18). On ne salue pas votre intelligence si l'on achète votre produit. On salue juste votre produit. La règle : toujours rester prêt du terrain, ce qui est de plus en plus compliqué quand une entreprise grossit. Et ne jamais déléguer son marketing. Comme je le disais plus haut, il semble que chez Google, en terme de management, les idées viennent du terrain, et que personne n'impose d'en haut sa vision de façon complètement déconnectée d'avec la réalité.

      19. The Law of Failure. Failure is to be expected and accepted.

      L'erreur est humaine, ce pourrait être le résumé de la loi N°19. Il faut juste l'admettre et arrêter avant que trop de dégâts ne soient faits. Force est de constater, pour les mêmes raisons que précédemment que Google respecte cette loi. Google Wave ne marche pas ? Abandonnons, et passons à autre chose.

      20. The Law of Hype. The situation is often the opposite of the way it appears in the press.

      Communiquer à outrance dans les média ne prouve pas votre succès : quand vous avez du succès, vous n'avez déjà plus besoin de la presse (Loi N°20). Je crois me souvenir que Google Wave a été l'objet de beaucoup de presse, sans pour autant que ce soit un succès. A l'inverse beaucoup d'innovations de Google sont apparues sans renfort de publicité et connaissent un succès démentiel.

      21. The Law of Acceleration. Successful programs are not built on fads, they're built on trends.

      Les initiatives qui ont du succès s'inscrivent dans des tendances, pas des engouements.(Loi N°21) Google n'est pas me semble-t-il une marque à la mode, c'est une façon de voir le monde qui colle avec l'ère du temps.


      22. The Law of Resources. Without adequate funding an idea won't get off the ground.  

      Une idée sans argent ne vaut rien, c'est que dit la loi N°22. Autrement dit, ce n'est pas le marketing qui va vous amener plus d'argent, c'est plutôt plus d'argent investi dans le marketing qui va vous amener des clients. Bizarrement, je n'ai pas le sentiment que Google ait investi dans son marketing mais plutôt dans ses innovations. Et que ses fans ont fait le reste.

      A la fin de ce billet - qui n'a bien entendu pas la prétention d'expliquer à la perfection le succès de Google - j'ai le sentiment que les 22 lois du Marketing sont effectivement bien vues pour comprendre le succès de Google en particulier et de n'importe quelle entreprise en général.

      Achetez ‘Les 22 Lois du Marketing’ d'Al Ries & Jack Trout :




      I Will Teach You To Be Rich, de Ramit Sethi (Résumé du livre)




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      Titre original : I Will Teach You to Be Rich, Second Edition: No Guilt. No Excuses. No B.S. Just a 6-Week Program That Works

      Version papier : 336 pages

      Temps de lecture estimé : 10 heures environ

      Achat du livre (VF) : cliquer ici

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      Extraits

      “The 85 Percent Solution: Getting started is more important than becoming an expert.”
      ― Ramit Sethi, I Will Teach You To Be Rich

      “Fear is no excuse to do nothing with your money. When others are scared, there are bargains to be found.”
      ― Ramit Sethi, I Will Teach You To Be Rich

      “People love to argue minor points, partially because they feel it absolves them from actually having to do anything.”
      ― Ramit Sethi, I Will Teach You To Be Rich




      I Will Teach You To Be Rich de Ramit Sethi, est le cours que vous n'avez jamais eu pour apprendre à devenir riche : un programme de 6 semaines pour mettre en place votre projet et acquérir des bonnes habitudes qui vous serviront au fil des  mois pour accumuler de l'argent et le faire fructifier sans avoir trop à vous poser de questions. Ramit Sethi, américain et diplômé de Stanford, est devenu en quelques semaines une véritable star aux États-Unis grâce à son livre. Son blog (IWillTeachYouToBeRich.com) est lu par plus de 250 000 internautes tous les mois.

      Payez vous en premier


      La première étape pour devenir riche, c'est d'imaginer une routine que vous allez reproduire à l'identique chaque mois.

      Et la règle importante de cette routine est la suivante : payez-vous en premier

      Pourquoi votre première dépense consisterait-elle à enrichir votre propriétaire ou votre commerçant de quartier ? Vous DEVEZ vous payer en premier. Et avec le reste, payez les autres ensuite.

      Qu'est-ce que cela signifie conrètement se payer en premier ? Vous payer en premier, cela signifie mettre 20% de côté dès que vous recevez votre salaire et vivre avec 80% de vos revenus. Ainsi, selon Ramit Sethi, vous devriez pouvoir chaque mois :
      • épargner 10% de vos revenus sur un compte épargne : cet argent facilement mobilisable servira en cas de dépenses imprévues, ou pour financer des projets à court / moyen terme (vacances, cadeaux de Noël, mariage, ...)
      • investir 10% (voir plus bas les produits d'investissement recommandés) pour les faire fructifier
      • 50 à 60 % de votre salaire doit vous servir à payer les dépenses fixes : loyer, dettes, téléphone portable, médecin, voiture, internet, ...
      • Le reliquat (20 à 30%) pourra être consacré à des dépenses moins nécessaires et pour vous faire plaisir : restaurants, cinéma, sorties, ...

      Automatisez au maximum


      Imaginer une routine qui vous corresponde est la première étape pour prendre en main vos finances personnelles. La seconde étape consister à passer en mode "autopilote" : autrement dit à automatiser ce processus pour que vous n'ayez plus à y penser.

      Le risque est grand si vous devez déclencher vous-mêmes et manuellement les virements pour mettre de l'argent de côté de perdre votre motivation ou simplement d'oublier. En automatisant, vous épargnez sans y penser :  20 % partent ainsi chaque mois sous forme d'épargne et d'investissement.

      Méfiez-vous des experts


      Sur quels supports investir les 10% réservés à l'investissement ?

      Vous seriez tenté de suivre l'avis d'experts. Ramit Sethi vous  met en garde : personne ne peut prédire les mouvements du marché - financiers ou immobiliers, Ne faites confiance à personne pour vous prévenir que dans un, deux ou douze mois il y aura une hausse ou une baisse des prix. Personne ne le sait. Ceux qui s'en font un métier mentent.

      Si l'on ne suit pas les effets de mode et ceux qui prétendent s'y connaître, qui suit-on pour investir lorsqu'on n'y connaît rien ? Réponse de Ramit Sethi : on suit le marché avec les fonds indexés.

      Fonds indexés et gestion à horizons


      Parce que vous ne pouvez pas prévoir les mouvements du marché, vous avez intérêt à le suivre. Et sinon faire mieux,  faire au moins aussi bien que lui. A long terme (20-3ans), le mouvement de la bourse est toujours haussier. C'est ce mouvement que vous voulez suivre.


      Comment s'y prend-on ? Ramit Sethi conseille d'acheter des fonds indexés, c'est à dire  des fonds qui vont suivre les tendances sur un marché donné. Par exemple, un fond indexé au CAC 40 est un fond qui va répliquer les mouvements haussier ou baissier du CAC 40.

      Le premier avantage est qu'aucune décision humaine (donc de prédiction heureuse ou malheureuse) n'intervient dans le processus. Le second avantage est que l'on diversifie son investissement en misant sur un portefeuille de valeurs (pas une ou deux actions mais 40 dans le cas du CAC 40). Dernier avantage, les indices boursiers sont toujours un assemblage des meilleures entreprises du moment. Si la performance d'une entreprise dégrade, elle sort de l'indice et est remplacée par la meilleure performante juste après.

      Les fonds indexés ne sont cependant pas une solution miracle, c'est juste l'une des solutions les plus efficaces qui existe pour investir en partageant son risque. Et aussi l'une des plus simples, puisqu'encore une fois c'est automatique. 

      L'un des inconvénients des fonds indexés toutefois, c'est qu'il faut collectionner les fonds indexés pour répartir convenablement son risque : et cela oblige donc de se demander chaque trimestre si en fonction des hausses et baisses qui ont eu lieu, on est toujours conforme à la répartition des risque que l'on s'était fixée au départ.

      C'est pour cela que Ramit Sethi propose d'investir dans un autre type de fonds : les fonds à horizon. Ils font intervenir une décision humaine mais vous facilitent la vie, car vous n'avez plus à vous poser de questions : juste à épargner chaque mois.

      Le fond à horizon est un fond constitué d'actifs  (pour certains risqués pour d'autres non) qui évoluent en proportion au fil des années - et donc de votre âge : plus vous vieillissez et plus le fond se compose de fonds sécuritaires.

      Étant entendu que votre appétence  au risque est souvent liée à l'âge : plus vous êtes jeune  et plus vous pouvez vous permettre de prendre des risques, des pertes à court terme étant compensées par les perspectives de gain à long terme. Et à l'inverse, plus vous vieillissez, et plus vous recherchez la sécurité d'une richesse acquise et pérenne.

      Qu'ai-je pensé de cette lecture ?


      J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre. Mais je dois être honnête : même si je recommande fortement sa lecture, il est très adapté aux spécificités du marché nord-américain. Et moins au marché français. Ainsi le premier tiers du livre m'est apparu éloigné des possibilités en France (il développe très longuement la façon de réduire ses frais bancaires, négocier auprès des banques et placer de l'argent sur un support typiquement américain (K401 - à peu près équivalent du Plan épargne entreprise). C'est intéressant, mais encore une fois, dur à transposer au cas français.

      Je vous recommande donc de plutôt vous procurer son adaptation française : Devenez Riche ! co-signée par Michaël Ferrari.

      Achetez ‘I Will Teach You to Be Rich'  de Ramit Sethi :