J'ai retrouvé (et visité) la maison où est né mon arrière-grand-père Pierre Rabec

Cet été, j'ai profité de mes vacances en Normandie pour retrouver et visiter la maison où est né mon arrière-grand-père, Pierre Rabec (1876-1941).

Visiter la maison de son ancêtre a quelque chose de magique. Laissez-moi vous raconter comment par une belle journée d'été, sous un ciel bleu, dans la campagne normande, mes parents et moi avons remonté le temps et rendu visite à Pierre.

Première étape : retrouver le village de la Houcharderie


Acte de naissance de Pierre Aimé Rabec (Extrait) - 1876

Mes recherches débutent avec l'acte de naissance de Pierre - disponible sur le site Internet des Archives Départementales de la Manche. Il y est indiqué qu'il est né au domicile de ses parents au village de la Houcharderie commune de Pont-Hébert.

Une recherche sur Google Map ne me permet malheureusement pas de retrouver ce village. En revanche, en scrutant avec attention les villages avoisinant, j'ai repéré un village au nom approchant : la Houchardière et j'ai l'intuition qu'il s'agit du même village.

Pour m'en assurer, je me rends sur le site Internet Géoportail de l'IGN qui va me permettre de comparer une carte des environs datant de 1950 avec une carte d'aujourd'hui  :

Comparaison carte IGN  de nos jours (à gauche) et Carte IGN 1950 (à droite)

Mon intuition est donc la bonne : la Houchardière s'apellait auparavant le Houcharderie. C'est dans ce village qu'est né mon arrière-grand-père en 1876.

Clémence Marie RABEC, la sœur de mon arrière-grand-père

Ils s’appelaient Pierre, Clémence, Marie-Louise, Léa, Juliette, Emile et Tranquille. Une famille de 7 enfants. Trois garçons et quatre filles nés dans le dernier quart du XIXème siècle en Normandie. 

Pierre est mon arrière-grand-père. Je ne sais pas grand chose de lui. Et encore moins de sa fratrie. La famille n'a aucune mémoire d'eux.

J'ai voulu ces derniers mois retrouver leurs traces pour mieux comprendre l'histoire de mon aïeul et de la vie de famille qui fut la sienne. Et je commence aujourd'hui par l'une de ses sœurs : Clémence Marie Rabec.

La vie de Clémence Rabec n'a rien d'exceptionnelle en apparence. Clémence fut une femme ordinaire et invisible comme tant d'autres de son époque dont la vie sombra dans un oubli total. Et pourtant raconter la vie de Clémence, c'est raconter l'extraordinaire d'une vie de 81 ans qui survécut à deux conflits mondiaux et fut le témoin d'une société aujourd'hui disparue.

Voici son histoire.

Eglise Saint-Pierre
Pont-Hébert

Clémence Marie Rabec naît le 8 février 1877 à trois heures du matin au village de la Houcharderie à Pont-Hébert au domicile de ses parents - Pierre Désiré Rabec et Aimée Louise Lebasnier

On confie - comme il est d'usage en pays de Caux - l'organisation de son baptême à ses parrain et marraine : Théophile Le Basnier (le père de sa mère) et Félicité Basnier (la sœur de sa mère). La cérémonie a lieu le jour suivant sa naissance dans l'église Saint-Pierre de Pont-Hébert. Le jour du baptême, son père est marqué absent.

Comment j'ai retrouvé la trace de l'immeuble de mes arrière-grands-parents détruit pendant la guerre au Havre ?

Mes arrière grand-parents , Pierre Aimé Rabec (1876-1941) et Augustine Léonne Léonie Aubin (1886-1975), sont arrivés au Havre au sortir de la guerre vers 1918 et ont emménagé au 180 rue Victor Hugo. Ils ont ensuite déménagé vers 1925 rue Emile Zola jusqu'à environ 1939.

Cette dernière adresse est importante dans leur histoire car c'est là que mon aïeul a établi son premier commerce : la cidrerie du Pèr'Rabec. 

J'aurai l'occasion de raconter la vie de Pierre Rabec dans un autre article. Ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est d'arriver surtout à visualiser la rue dans laquelle le couple s'est installé. 

Je sais de différentes sources que le commerce était établi aux numéros 28-30 et qu'ils ont habité sur le trottoir d'en face aux numéro 31 et 35.

La difficulté au Havre pour celui qui souhaite remonter dans le temps est que le centre ville fut détruit en septembre 1944 à 82%.

On a du mal à s'imaginer ce que cela signifie concrètement alors j'aimerais montrer au lecteur deux vues aériennes du Havre pour l'illustrer (en jaune la cidrerie de mes aïeux rue Emile Zola).



Vue juxtaposée du Havre (21/04/1939 - 1944) - Source : IGN

La rue qui m'intéresse fait donc partie du centre-ville détruit pendant la guerre et n'existe plus aujourd'hui. Lors de la reconstruction du Havre son tracé a été repris pour donner lieu à une nouvelle rue, la rue Richelieu qui tire son nom de l'ancienne place Richelieu (non reprise lors de la reconstruction) qu'elle traverse.

Comment reconstituer le passé d'une rue qui n'existe plus ?